Cinéma : les 5 films à voir absolument !
Pour ceux qui ne le saurait pas, je voue une grande passion pour le cinéma, bien que cette passion ne soit pas autant assouvie que je le voudrais, j’aime les films, les réalisateurs, l’univers narratif et l’étendue (presque) infinie de la création. Mais je ne me considère pas comme cinéphile mais comme cinéphage car j’ai encore beaucoup de lacunes mais j’adore le cinéma.
En tout cas c’est ici un moyen de fusionner 2 de mes passions : le vin et le cinéma.
Je vous propose donc une liste (non-exhaustive) de 5 films sur le vin qu’il faut absolument avoir vu. Ce sont des films accessibles et plutôt grand public auxquels vous devriez avoir assez facilement accès.
maj le 12/09/2024
avec 1 film & 1 série en +
Les Gouttes de Dieu, créée par Quoc Dang Tran, 2024 :
actuellement en cours de diffusion sur France.tv :
Adapté du Manga à succès de Tadashi Agi et Shu Okimoto, cette superbe série met en avant l’art de la dégustation.
Résumé : l’intrigue est simple. Une jeune femme reçoit un appel de son père qu’elle n’a pas vu depuis très longtemps. Celui-ci est au Japon et lui apprend qu’il est très malade. Il ne passera pas la nuit, le temps d’arriver au Japon, il sera mort. Grand dégustateur de vin et auteur de guide, il lui laissera un défi de taille pour hériter de sa cave d’une valeur incroyable…
À travers le spectre familial bien sûr, celui d’une triangulation : père abandonnique, fille légitime mais abandonnée, et fils spirituel. Mais aussi à travers le Japon remarquablement mis en valeur, dont la beauté, le calme et la zenitude invitent au voyage. L’art de la dégustation, que le personnage principal féminin tente d’appréhender, est magnifiquement mis en scène afin de visualiser les sensations olfactives émises.
On aime : le cadre onirique de la dégustation
On aime moins : qu’il n’y ait pas assez d’épisode… vivement la saison 2 !
Ce qui nous lie, Cédric Klapisch, 2017 :
Histoire de patrimoine, histoire de transmission… transmission verticale (entre le père et les enfants) et horizontale (au sein de la fratrie). Drame sentimental un peu cliché, bien sûr !
Résumé : après la mort du père vigneron, le frère aîné, rejeté depuis son adolescence, revient au domaine aider sa sœur (qui gère tant bien que mal le domaine familial et essaie de se faire une place en temps que femme) et son petit frère (que personne n’écoute) … Pendant un an, au fil des saisons et des différentes phases du cycle végétatif (taille, traitements, vendanges, vinifications,…) des choix vont être faits, pour être pris au sérieux et devenir « les adultes ».
Paysages magnifiques de la Bourgogne : les buttes du Montrachet et du Chambertin (entres autres). Tourné au domaine Jean Marc Roulot à Meursault (qui accessoirement joue le maitre de Chai du domaine familial), au domaine de la Pousse d’Or, à La Romanée Conti (excusez du peu), ce film nous fait voyager dans une des plus belle et authentique région viticole française…
On aime : les paysages et Jean Marc Roulot (qui cautionne le film)
On aime moins : le côté classique d’un film de Klapisch : la fratrie qui se déchire suite à la mort du père pour finalement… à vous de voir la fin du film
Premiers Crus, Jérôme Le Maire, 2014 :
Résumé : fils de vigneron bourguignon, un jeune œnologue, auteur d’un guide du vin influent, retourne au domaine familial aider son père (Gérard Lanvin) qui a perdu le goût… et pour le coup, pas à cause du COVID… Le fils a une idée de vins modernes vers lesquels il voudrait tendre (biodynamie), mais vous imaginez bien qu’avec en face Gérard Lanvin (qui, lui, prône la tradition), tout ne va pas être si simple.
Ici, aussi, paysages magnifiques; film tourné dans des beaux domaines en Côtes d’Or et Chalonnaise, transmission et patrimoine sont au programme, relation père/fils douloureuse pour finalement… à vous de voir la fin du film
On aime : l’approche de vinifications naturelles, des personnages un peu plus en demi-teinte, et le trop souvent relégué à des seconds rôles Lannick Gautry
On aime moins : là aussi un côté un peu cliché, mais qui se laisse regarder
Tu seras mon fils, Gilles Legrand, 2010
Résumé : un film plus noir où Niels Arestrup campe un père ignoble qui ne croit pas en son fils, qui va devoir plus que se battre pour se faire une place dans la transmission, l’héritage et dans le domaine familial.
Cette fois ci l’action se passe dans le Bordelais, autres paysages, autre bourgeoisie, mais toujours une difficulté à se faire une place…
On aime : le côté plus noir du film, et le terrible Niels Arestrup
On aime moins : la triangulation des personnages : le gentil, le méchant et le traitre…
Une grande année, Ridley Scott, 2006 :
Alors ici tout est cliché : le golden boy de la City, la Provence et l’art de vie à la française, la petite française (Marion Cotillard), la bastide provençale, l’oncle génial… mais ça marche! Ridley Scott, installé dans le Luberon, l’aime son Luberon et sa Provence. Gordes, Bonnieux, Cucuron, le Luberon et ses vignes, tout respire le savoir vivre à la française.
Résumé : un golden boy londonien apprend la mort de son oncle et hérite d’une bastide en Provence. Il s’y rend pour la vendre, mais les souvenirs remontent, les rencontres se font, et l’envie de profiter de la douceur de notre art de vie où l’on se nourrit de fromage et de vin est trop forte…
On aime : la bastide provençale rêvée, le coin perdu et l’accent de Didier Bourdon (à voir en VO donc)
On aime moins : tous les clichés sur les français (mais c’est parce qu’on a moins d’autodérision que les anglais)
Mention spéciale à Gilles Gaston-Dreyfus en œnologue consultant
La Part des Anges, Ken Loach, 2012
Petite exception, vous me l’accorderez, ce film ne parle pas de vin mais de Whisky, et plus particulièrement, de l’art de la dégustation, donc il nous intéresse encore plus.
On aime le cinéma Ken Loach qui s’évertue à camper des personnages toujours en demi-teinte, souvent issue classes sociales moindres et/ou du monde ouvrier, ces oubliés de la fin du monde ouvrier anglais, héritage de l’ère Thatcher.
Résumé : ici, nous nous intéresserons à des délinquants écossais, qui vont découvrir par hasard le monde passionnant de la dégustation de whisky. L’un entre eux, bien que novice, se révélera grand dégustateur. Il va se présenter à des prestigieux concours de dégustation. Au fil des découvertes et des dégustations, ils vont monter une arnaque pour voler un whisky extrêmement rare…
On aime : quand Ken Loach s’attaque à la comédie
Champagne ! , Nicolas Vanier, 2022 :
Comédie française classique : un groupe d’amis se retrouvent pour un week-end; et, parmi les 3 potes, (re)naissent des histoires sous-jacentes qui, quand elles sont dites, font de grands maux.
Mais l’action se passe en Champagne, et c’est là tout l’intérêt du film. Deux des personnages décident de créer leur propre champagne et en sortant du domaine familial. Des histoires classiques d’embrouilles entre amis et d’aventures cocasses de comiques de situations mené par François Xavier Demaison (dont on sait qu’il est amateur de vin), Stephane de Groodt et Sylvie Testud en oenologue.
On aime : le cadre bucolique de la Champagne, les « bougies » pour lutter contre le gel
Mention spéciale aux cépages « Arbanne » et « Petit Meslier », rares en Champagne, dégustés avec leur amie oenologue
à très vite