Retour sur une journée passée à Vacqueyras au Domaine de La Monardière…

Tout d’abord petit historique de Vacqueyras et de la Famille Vache, propriétaire du domaine. Collée à Gigondas et Beaumes de Venise, l’appellation Vacqueyras reconnu « CRU » depuis 1990, s’étend sur 1460 ha sur deux communes Vacqueyras et Sarrians. On y produit 94% de vin rouge, seulement 5% de blanc, avec un rendement des plus bas de France 36hl/ha et tout de même 30% de l’appellation en bio.

La légende dit qu’en Provençal, Vacqueyras (vac-queyras) signifierait littéralement « le plateau des vaches ». On pourrait donc légitimement en conclure que Vacqueyras a toujours été un lieu d’agriculture forte, anciennement d’élevage bovin et surtout aujourd’hui, évidement viticole. Mais une autre théorie dit que Vacqueyras viendrait du latin « vallea quadreria » vallée de pierres. Mystère donc…

Situé à quelques centaines de mètres de Gigondas le domaine bénéficie d’un climat très frais pour l’appellation et d’un terroir calcaire, argilo-calcaire et surtout de safres qui apportent beaucoup de fraicheur dans les vins.

Ce qui frappe dans toute la dégustation, du « simple » Grain aux Vieilles Vignes, c’est que les vins sont portés par la finesse et la fraîcheur, non habituels à l’appellation.

Le « Grain de Grenache » est gourmand, léger et fruité. Les « 2 Monardes » est une cuvée un peu racée mais très fraîche avec beaucoup de fruits, s’exprimant sur les fruits de bois et les fruits mûrs et des tanins très fondus. Enfin la cuvée « Vieilles Vignes » est à la fois plus extraite, complexe avec plus de mâche mais portée par cette caractéristique du domaine et un côté très digeste. Un blanc « Jeu de Gari » vif, fruité, un vrai vin de copain pour l’apéro. Et enfin, la « Galéjade » est plus extraite ronde, très aromatique mais l’équilibre entre acidité/minéralité plonge le vin vers un potentiel de garde incroyable (2012 dégusté pendant le repas avait des tendances bourguignonnes).

Un mot sur le vigneron : Damien Vache, qui travaille uniquement ses vignes, une vingtaine d’hectares, en bio et au-delà du bio : levures indigènes, sulfitage à la mise seulement; prend soin du terroir, de ses coteaux, de l’enherbement; domaine dans la famille depuis toujours…

à très bientôt…